La philosophie taoïste est une vision qui émerge de l’observation du vivant, la médecine chinoise qui en est un prolongement, l’est aussi.
Observer le vivant signifie que si l’on parle par exemple de la médecine chinoise, les fondements de celle-ci ont été construit en observant les personnes vivre. En observant les interactions avec l’environnement, et notamment avec les cycles des saisons, le lien à la nature. Mais pas uniquement d’une place « extérieur ».
La médecine chinoise à avant tout observer les interactions et les mouvements naturels de la vie.
Contrairement à notre médecine occidentale, qui est née des champs de batailles, de l’observation et la dissection de corps inertes. Cette distinction est importante.
C’est une démarche tout à fait intéressante également. Loin de moi de poser une échelle de valeur absolue, d’autant que suis également infirmière avant d’être praticienne en médecine traditionnelle chinoise.
Chacune de ces médecines ayant ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients, selon les objectifs que l’on peut avoir.
Si l’on observe la nature, l’on constate que tout change tout le temps. Les saisons se succèdent, ce qui était graine grandit, fleurit, apporte ses fruits. Les animaux donnent naissance à des générations qui se suivent. C’est le cycle du vivant.
Ce mouvement perpétuel s’observe à toute échelle, les mouvements des planètes autour des étoiles, des galaxies, dans l’univers. C’est l’aspect macroscopique de cette approche.
Mais aussi, dans notre corps. La valse continue des cellules, de renaissance et de mort. C’est l’aspect microscopique de cette approche.
Les mouvements de notre respiration l’alternance de sommeil et d’éveil, tout est cycle. Nous vivons dans un monde cyclique en mouvement continu. Ce mouvement perpétuel s’observe à toute échelle.
L’impermanence est la constante du vivant et s’exprime dans le changement et le mouvement.
Ainsi, si tout change tout le temps, les taoïstes ont choisi d’observer le monde et ses mouvements.
Ils ont décrit les mouvements du changement. Il les ont classifié, ordonné et simplifié – non pas afin d’en faire un dogme – mais pour en faire un outil de perception de la réalité et d’objectivation des mouvements et des changements à l’oeuvre dans le vivant.
C’est une façon de voir le monde, de percevoir la réalité et de fait, une philosophie et non une religion.