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Introduction à la diététique chinoise

Un pilier de santé

La diététique est l’ un des 5 piliers de la médecine traditionnelle chinoise avec la pharmacopée, l’acupuncture, le massage et le Qi Gong. Elle est à elle seule une discipline que tout praticien en médecine chinoise étudie, car elle constitue une part importante de l’approche préventive des maladies.

Pour la médecine chinoise l’alimentation est un traitement en soi.

En chinois, il n’existe pas de différence linguistique entre le mot utilisé pour nommer les aliments et celui pour nommer les médicaments.

« Que ton alimentation soit ta première médecine. »

Hippocrate

Principes et conseils

Pour faciliter ton apprentissage, je vais diviser en trois grandes catégories l’approche de la diététique en médecine chinoise :

  • Les conseils en hygiène de vie alimentaire, qui se rapportent à une approche globale et philosophique de l’alimentation. Dans ce chapitre nous parlerons du rapport de l’individu à son alimentation de manière générale.
  • Des concepts de la diététique en médecine chinoise, comme la classification des aliments selon leurs saveurs ou leurs nature. Ce sont des principes propres à la médecine chinoise.
  • Les principes de traitements diététiques, qui sont des conseils spécifiques et thérapeutiques de la diététique en médecine chinoise. Ici il s’agit des conseils personnalisés qui s’appuient sur un diagnostic en médecine chinoise et qui viennent soutenir des principes de traitements (d’acupuncture ou de pharmacopée) par des pratiques alimentaires spécifiques. Ce sujet sera réservé à ceux et celles qui souhaitent approfondir sérieusement le sujet.

Je parlerai ici donc uniquement des conseils en hygiène de vie alimentaire et des concepts de bases de la diététique en médecine chinoise.

Les conseils diététiques personnalisés sous forme de principes de traitements ne peuvent pas être une série de recettes, de protocole ou de quotas d’aliments qui mèneraient vers une santé équilibrée. Tout est toujours une question d’équilibre relatif à un temps donné dans un contexte particulier en médecine chinoise. Évidemment, il en est de même pour l’alimentation et la diététique.

« Il en est des hommes comme les arbres.

Là où certains s’épanouissent d’autre dépérissent. »

Aussi, une personne active physiquement qui vivrait dans le froid des montagnes alpines, travaillant en plein air ne peut avoir les mêmes besoins alimentaires qu’une femme âgée vivant sous les tropiques.

Aussi, un bon conseil diététique en médecine chinoise vous sera toujours adapté en regard de votre constitution, de votre âge, de votre état de santé et de votre contexte de vie.

Jamais un praticien en médecine chinoise vous dira que tel ou tel aliment est absolument bon ou absolument mauvais. Chaque aliment à des vertus qui peuvent vous convenir et vous servir à un instant. Ce même aliment pourrait bien vous desservir à un autre moment de votre vie, ou simplement si il était consommé en excès.

Faire le plein d’énergie

La digestion est la transformation et le transfert d’énergie d’un aliment vers ton énergie et ta vitalité.

C’est la manière la plus simple selon moi d’expliquer le but de la digestion. Les nutriments présent dans un aliment vont être transformé afin de devenir assimilable par ton organisme afin que tu puisses faire le plein d’énergie.

La diététique chinoise est l’art d’optimiser cette compétence naturelle.

Nous parlerons donc avec distinction de ces étapes de transformations et notamment de ce qui permet d’optimiser le transfert d’énergie !

Si tu souhaites approfondir le sujet de la digestion tu peux lire cette page dédiée :

L’ hygiène de vie alimentaire

Dans un premier temps, je te propose de voir tout les principes philosophiques en lien avec un comportement favorable à la santé en terme d’hygiène de vie alimentaire.

Voici les chapitres que nous allons voir ensemble avant de poursuivre sur des concepts de diététique propre à la médecine chinoise.

La vitalité des aliments

La vitalité des aliments c’est leur quantité et leur qualité d’énergie intrinsèque.

En terme de vitalité, tout les aliments ne se valent pas. Un des premier facteur qui modifie la quantité et la qualité des nutriments présents dans l’alimentation est le mode de culture.

Naturellement vital

Dans la nature seul les plus adaptés, les plus robustes, les plus forts en vitalité survivent.

Et c’est vrai aussi pour les fruits ou les légumes.

Les végétaux ou les animaux ayant une bonne vitalité sont porteur d’une énergie qui leurs permet d’avoir de bonnes défenses et une adaptabilité certaine.

Aussi, les modes d’élevages ou de culture qui sur-protègent, s’éloignent de la nature ou se substituent aux défenses naturelles créer une forme d’assistanat pour végétaux et animaux.

Dans l’industrie agroalimentaire, la question de la vitalité produite et mise à disposition à travers un produit consommable ne se pose que trop peu.

Si nos animaux d’élevages sont mal nourrit, parfois même avec des aliments contraires à leur régime naturel, que ceux-ci sont entravés dans leurs autonomie, leur mouvement, que lorsqu’il sont malades il sont bourrés de traitement n’existant pas dans la nature, et que toute leur vie est une suite d’aberration contraire à leur instinct et qu’il vivent ainsi sous stress permanent, pensez-vous que leur viande peut nous apporter une quelconque vitalité ?

Toute cette démonstration se transpose facilement à des végétaux, fruits, légumes ou céréales.

À retenir, plus un mode d’élevage ou de culture est proche de sa manière naturelle de croître, plus celle-ci est favorable à une belle vitalité nutritive.

Fraicheur des aliments

La vitalité d’un aliment dépend également de sa fraicheur.

Plus un aliment est vivant, plus il est plein de vitalité et d’énergie.

En effet, certain nutriment, comme les vitamines de dénaturent vite et dépérissent rapidement après la cueillette. Pareil pour un animal abattu, il faut préparer la viande, la découper et sa vitalité, son essence se perd petit à petit.

Aussi, la vitalité des aliments dépend de la fraicheur de ceux-ci.

De même manière, la coupe des légumes expose ceux-ci à l’oxydation et les détériorent lorsqu’il sont préparé à l’avance.

Encore une fois, si vous avez le luxe d’avoir un jardin, de pouvoir cueillir et préparer votre repas dans la foulée, ce mode de préparation sera optimal.

Par opposition, un fruit venant de l’autre bout du monde, même bio, ne peut pas être frais.

À retenir : Choisir des aliments frais est gage de vitalité. Les préparer en vue de la cuisson le plus tard possible.

Quantité

De manière générale, si l’estomac est trop plein, il est limité dans sa capacité de malaxage des aliments. L’estomac est constituée de trois couches de fibres musculaires et il effectue durant la digestion un malaxage qui permet de répartir uniformément les enzymes digestifs.

On peut comparé l’estomac dans cette fonction-là à une machine à laver le linge. Tu as peut-être déjà remarqué que si tu charges trop ta machine à laver, elle ne peut plus mélanger le linge correctement, et tu retrouves tes vétements mal lavé à la fin du cycle car l’eau n’a pas pu se répartir correctement dans le tambour.

Pour l’estomac c’est pareil.

Traditionnellement, la médecine chinoise recommande de conserver un tiers de l’estomac vide pour favoriser son travail de digestion.

Concrètement ça correspond à quoi ?

  • Plus l’on mange lentement en mastiquant beaucoup, plus le sentiment de satiété arrive vite.
  • Il convient de sortir de table bien avant la sensation de plénitude.
  • Une quantité correcte d’aliment ne donne aucunement la sensation de ventre lourd.

À retenir : Si tu privilégies la vitalité et la qualité de tes aliments et que tu optimises ta capacité de digestion, alors tu peux facilement manger moins et assimiler plus de nutriments de qualité.

Besoins selon l’âge ou le mode de vie

C’est certainement le chapitre où l’on peut mettre le plus de nuances et de mesure. Je vais donc brosser des grandes lignes. De façon générale, les besoins énergétiques sont relatifs aux dépenses énergétiques.

Une note particulière pour les enfants qui sont en croissance et qui ont donc un besoin accru et supplémentaire à leur activités quotidiennes.

Il existe une petite différence entre les hommes et les femmes en terme de perte énergétique. Les femmes sont plus sujettes à la perte de sang de part les menstruations et son alimentation doit être choisie en fonction de ce paramètre.

Pour les hommes, la médecine chinoise considère qu’ils sont plus sujets à la perte de Qi de par l’activité sexuelle et la perte de liquide séminal et de sperme. J’approfondirai ces deux sujets dans dans un dossier sur la sexualité et l’hygiène de vie.

Chez le très jeune enfant ces capacités digestives sont encore en formation, il ne peut donc pas encore gérer des repas trop riche ou trop copieux.

Chez les personnes âgées la capacité digestive est fortement diminué (lien avec le feu des reins), il faut donc adapter leur alimentation.

Parmi les activités qui ont un coup énergétique important :

  • L’activité physique et sportive
  • L’activité mentale
  • La croissance
  • La convalescence
  • La thermorégulation
  • le stress chronique
  • Les états anxieux

La mastication

La digestion commence dans la bouche. Une partie des enzymes proviennent de la salive.

D’autre part, la mastication va préparer le « hachage » de la nourriture pour faciliter le travail de l’estomac. Une nourriture bien mastiquée permet d’utiliser moins d’énergie pour le reste de la digestion.

La chaleur digestive

La digestion commence à 37 – 38°c.

C’est une élément extrêmement important pour améliorer sa capacité digestive.

En médecine chinoise on compare l’estomac à un chaudron qui mijote. Le feu digestif, la capacité de transformation des aliments est une fonction appartenant à la rate. Le combustible est l’énergie des reins.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Quand tu veux faire des spaghettis, tu prends un casserole que tu rempli d’eau. Si l’eau est froide, ça prendra plus de temps d’apporter l’eau à ébullition. De plus cela aura un coup énergétique sur ton combustible. C’est pareil pour ta digestion.

Si le bol alimentaire est proche de 38°c, alors il n’y aura pas de sur coup énergétique pour ta digestion, elle sera optimisée.

Si tu manges cru avec une boisson froide, ton corps va d’abord devoir réchauffer le contenu de l’estomac avant de commencer la digestion. D’ailleurs ton feu digestif n’est pas une énergie illimitée. Si la plus grande partie de ton énergie de feu digestif est occupée à réchauffer ton repas, il se peu qu’il n’y ai plus assez d’énergie pour simplement commencer la digestion.

C’est une situation classique que tout le monde à pu connaitre lorsque tu manges un repas et que tu termines avec une coupe glacée. Jusque là tu avais l’impression d’avoir manger sans excès, voir d’avoir encore faim et après la glace tu ressens la lourdeur de l’estomac, un coup de barre et l’appel de la sieste. Il y a de forte chance que le combo sucre et froid en soit responsable.

Le rythme des repas

La rate est un organe structuré qui aime la prévisibilité. Manger à heure régulière et à fréquence régulière permet d’optimiser les fonctions digestives.

L’intervalle des repas importe moins que la régularité. Aussi, il convient d’observer une forme de discipline autour temps de repas.

Le système digestif à besoin de temps de repos pour une fonction idéale. En médecine chinoise l’on dit que le premier repas de la journée doit être le plus conséquent pour terminer la journée sur une repas léger.

Mon professeur en médecine chinoise disait :

« Au petit déjeuner mange à ta faim. À midi partage ton repas avec ton ami. Au souper donne ton repas à ton ennemi. »

Les concepts propres à la diététique chinoise

Nous allons voir ensemble les principes de bases qui régissent la diététique chinoise, si vous avez déjà des bases, acquissent ici ou ailleurs, celles-ci devraient vous sembler cohérentes.

La théorie des 5 éléments – 5 mouvements est le fondement de cette approche.

Si tu veux d’abord bien comprendre l’approche philosophique des 5 mouvements tu peux lire ceci :

Les concepts issu de Wu Xing

Nous passerons en vue ensemble les principes relatifs à :

Le tropisme de l’aliment est sa destination énergétique, l’endroit spécifique ou les endroits spécifiques où celui-ci va agir et apporter son énergie. Les tropismes sont donc des destinations d’organes ou de viscères.

La nature des aliments

La nature des aliments représente l’effet sur l’organisme après l’ingestion. Bien que l’on parle d’effet thermique, cela n’a rien à voir avec la température objective d’un aliment.

Chaque nature à un effet différents sur l’organisme et son métabolisme.

La nature fraiche ou froide

Le froid fige, ralenti et contracte.

La nature froide ou fraiche ralenti l’organisme et le refroidissent. Les aliments de natures fraiches ou froides sont indiqués par temps chaud.

Et comme la nature fait bien les choses, les fruits et légumes de saisons chaudes sont très souvent de nature froide ou chaude.

Ils sont indiqués en cas de signes de chaleur dans le corps, comme notamment :

  • La fièvre ;
  • la soif excessive ;
  • L’agitation mentale et physique ;
  • le teint rouge ;
  • la constipation avec des selles sèches ;
  • Les urines foncées ;
  • L’irritabilité ;
  • Les éruptions cutanées rouges ;
  • Les états inflammatoires.

Nature chaude ou tiède

Les natures chaudes et tièdes réchauffent l’organisme et augmente son métabolisme. Elles l’accélèrent et le tonifient.

Ces aliments conviennent par temps froid ou lors de refroidissement. Il sont à éviter lors de signes de chaleur dans le corps. Ils sont à utiliser avec parcimonie lors de temps chaud.

Les signes de froids facile à reconnaître au niveau du corps sont :

  • Frilosité ;
  • Fatigue ;
  • Lourdeur digestive ;
  • Extrémités froides ;
  • lassitude morale.

Les aliments de nature chaude et tiède son principalement des viandes, des condiments, des épices et l’alcool. Il existe peu de fruits et de légumes de nature chaude.

Nature neutre

La nature neutre n’a pas d’effet thermique sur l’organisme. Les aliments de nature neutre peuvent donc être consommé à toutes les saisons et sans contre indication.

Aussi la nature d’un aliment est quelque chose d’acquis qui a un effet sur l’organisme. Cet effet peut être augmenté ou diminué selon le type de conservation, selon le type de préparation ou de cuisson, et enfin selon les associations alimentaires.

Par exemple, la nature de la tomate est froide, c’est pourquoi elle mal digéré par les personnes ayant un feu digestif faible, pour autant cette nature est aggravée par les chaîne de froid et légèrement diminuée par la cuisson.

LA SAVEUR DES ALIMENTS ET LEURS VERTUS

Les saveurs principales en terme de goût alimentaires sont au nombre de cinq. Elle sont relié au système des cinq mouvements (Wu Xing). Chacune d’elles possède un effet et un impact particulier sur le corps et l’organisme.

En plus de l’effet particulier sur l’organisme, chaque saveur est relié à un organe en particulier dans le corps.

Lorsque la saveur est utiliser en quantité modérée, elle tonifie et stimule l’organe avec lequel elle est en lien. Si la saveur est utilisée en trop grande quantité et trop souvent, elle est néfaste pour l’organe.

L’harmonie des saveurs et des goûts alimentaires est donc gage de repas sain et équilibré selon la médecine chinoise.

tableau de classification selon les saveurs

La saveur acide

L’acide a pour effet sur l’organisme de rassembler l’énergie. La saveur acide est astringente. C’est à dire qu’elle retient ce qui à tendance à se disperser ou à se perdre.

Les aliments acides sont souvent utiliser pour traiter :

  • Les diarrhées ;
  • Les leucorrhées ;
  • Les pollutions nocturnes (perte de sperme) ;
  • La transpiration excessive ;
  • La toux incessante.

Acide et foie

Dans la médecine chinoise, le foie est associé aux tendons, aux muscles et au yeux. Une quantité modéré d’acide tonifie et vivifie les tendons, les muscles et la vision. En excès, l’acide peut créer des crampes, des tendinites ou des problèmes d’inflammation occulaire.

Dans notre alimentation moderne la saveur acide est très présente, même si nous ne la ressentons pas. Dans l’alimentation industrielle on peut la retrouver dans certains conservateurs ou dans les exhausteurs de goût. On la retrouve aussi dans les bonbons industriels en très grande quantité.

De manière général, tout les aliments préparer de manière industriel, en conserve ou en bocal sont porteur d’une plus grande quantité d’acide que le même aliment frais.

La saveur amère

L’amer à pour effet de drainer la chaleur du corps peu importe où celle-ci se manifeste dans le corps. La saveur amère à un effet de purge sur l’organisme, et peut entrainer une perte de liquide. C’est particulièrement flagrant sur les asperges par exemple, qui entraine des urines abondantes et odorantes (l’odeur dans les urines est un signe de chaleur interne).

Comme la nature froid, elle permet de traiter l’excès de chaleur, cependant l’amer ne refroidit pas l’organisme mais elle le dessèche par les pertes de liquides qu’elle entraîne.

La saveur amère peut être utilisé pour traiter entre autre :

  • Les états inflammatoires ;
  • L’insomnie ;
  • L’agitation mentale, émotionnelle ou physique ;
  • les cystites ;
  • les aphtes ;
  • les inflammations oculaires ;
  • etc.

L’amer et le coeur

Toujours avec mesure, consommer des aliments amers est tonifiant et stimulant pour le coeur et l’intestin grêle.

Dans notre alimentation moderne La saveur amer est en perte de recul. C’est une saveur qui demande une forme d’éducation du palais, qui bien souvent n’est pas du tout appréciée des enfants. C’est une question de culture et d’éducation culinaire.

Parmi les plantes médecines amères ont peut citer le tabac qui se consomme en décoction dans des rituels traditionnels.

La saveur douce

La saveur douce va du goût du sucre à celui des céréales comme le riz. Ses propriétés sont nourrissantes, tonifiantes et fortifiantes pour l’organisme. Elle est particulièrement indiquée pour toutes les personnes ayant un grand besoin énergétique, que ce soit sportif ou intellectuel.

La saveur douce est également connue pour favoriser les liquides organiques, elle a un côté « hydratant » qui est potentialisé par l’acide.

La saveur douce a aussi pour effet de relâcher les tensions dans le corps. C’est vrai au niveau musculaire mais aussi au niveau émotionnel. Chez les femmes durant leurs règles ont observe souvent un appel pour « les douceurs » qui est motivé par l’organisme pour détendre les contractions de l’utérus durant les menstrues.

La plupart des céréales et des légumineuses sont de nature douce.

La saveur douce est indiquée principalement :

  • Pour un apport énergétique ;
  • Pour tonifier le couple rate – estomac pour améliorer la digestion ;
  • Pour atténuer les spasmes et la douleur ;
  • pour la prise de poids ;
  • Durant la croissance.

Le doux et la rate

Dans une quantité modérée, le doux tonifie la rate et l’estomac et est donc un excellent tonique digestif. Par contre un excès de sucre, qui est une forme d’huile essentiel de saveur douce, entraine une perte d’énergie digestive, diminue les fonctions de la rate et de l’estomac et commence alors une prise de poids même si la personne mange moins en quantité.

Dans notre alimentation moderne, la saveur douce est partout et le sucre également. Les préparations industrielles contiennent toutes beaucoup trop de sucre, et notre palais ne se rend même plus compte de l’excès de cette saveur. Seules les personnes ayant fortement diminuer le sucre peuvent prétendre à un palais « éduqué » qui reconnaît l’excès de cette saveur. De plus, les céréales cultivés à outrance, notamment le blé, dans des procédés industriels perdent de leur qualité, mais nous augmentons largement la quantité de leur consommation. C’est un cercle vicieux.

Aussi, les troubles comme l’obésité, les problèmes chroniques de digestion, l’hypercholestérolémie, et bien évidement le diabète sont des pathologies directement en lien avec notre excès de doux dans notre alimentation.

La saveur piquante

Le piquant est circulant, c’est à dire qu’il mobilise l’énergie. Il est également extériorisant, il pousse l’énergie et les liquides vers la surface et l’extérieur du corps. Il induit notamment la transpiration.

La saveur piquante est également dispersante, cela veux dire qu’elle distribue l’énergie dan toute les directions, c’est le contraire de rassembler.

La saveur piquante est indiquée pour :

  • Stimuler la thermorégulation grâce à la transpiration ;
  • Pour « chasser » les maladies vers l’extérieur lorsqu’elles sont en surface ;
  • Pour éviter les stagnations, alimentaire par exemple ;
  • Pour les stagnations douloureuses (articulaire, migraine, etc).

Le piquant et le poumon

Le piquant est associé à l’organe du poumon et du gros intestin. Toujours en dose modérée, il tonifie ces organes et encore une fois, il peut fatigué l’organisme et ces organes en particulier si le piquant est consommé en excès.

La saveur salée

La saveur salée a pour vertu d’assouplir et de ramollir. Cette saveur traite tout ce qui va être induré comme les kystes, les nodules, le goître par exemple.

La saveur salée a également un effet purgatif, elle favorise un effet « descendant » dans l’organisme. L’eau salée peut être utiliser en lavement pour créer un effet de purge, l’on retrouve cette pratique en médecine ayurvédique. Boire de l’eau salée est un excellent traitement pour la constipation.

La saveur salée est souvent utilisée en traitement pour :

  • Favoriser les détoxications ;
  • Créer un effet de purge ;
  • diminuer les indurations pathologiques.

Le salé et les reins

Encore une fois, le salé est tonifiant pour le reins et la vessie si il est consommé avec modération. Un excès de sel nuit sérieusement à ces organes, en particulier au reins et également au coeur.

Dans notre alimentation moderne, le salé est en excès comme le sucre. Bien qu’il ne soit pas présent dans les légumes ou les fruits, on le retrouvera en grande quantité dans la charcuterie, les fruits de mer ou certains fromages.

On le retrouve évidement en exhausteur de gout dans les préparations industrielles.

Il est bon de savoir que comme le sucre, le goût du salé est un calibrage en lien avec l’habitude. Aussi, plus l’on ajoute du sel dans nos repas, plus l’on est habitué et il nous faut ensuite une plus grande quantité pour le sentir. Beaucoup de personnes on cette habitude de mettre du sel sur le repas avant même d’avoir goûté sa saveur.

Deux autres saveurs

En plus de ces 5 saveurs principales, la médecine chinoise compte encore deux saveurs supplémentaires, l’astringent et l’insipide.

  • L’astringent est proche de l’acide mais encore plus fort. Son effet de rassembler l’énergie est encore plus marqué que celle de l’acide.
  • L’insipide est proche du doux en terme de goût et de vertu, mais possède en plus des vertus diurétiques.

Les consistances des aliments

Un autre des concepts propre à la diététique chinoise est l’association de consistance avec un organe. Cette approche est également issue de la théorie des 5 éléments – mouvements.

  • Les aliments croquants sont en lien avec le foie et la vésicule biliaire
  • Les aliments fibreux sont en lien avec le coeur et l’intestin grêle
  • Les aliments charnus (avec beaucoup de chair) son en lien avec la rate (et pancréas) et l’estomac
  • Les aliments durs sont en lien avec le poumon et le gros intestin
  • Les aliments mous sont en lien avec les reins et la vessie

Les couleurs des aliments

Pour la diététique chinoise, la couleur d’un aliment donne des informations sur son méridiens de destination (le tropisme) et sur l’organe sur lequel son action est la plus forte.

Voici les associations de couleur :

  • Les aliments verts ont un lien avec le foie et la vésicule biliaire
  • Les aliments rouges, roses et pourpres ont un lien avec le coeur et l’intestin grêle
  • Les aliments jaunes, ocres, couleur terre mais aussi violet sont en lien avec la rate et l’estomac
  • Les aliments blanc, clairs ou avec peu de couleur sont en lien avec le poumon et le gros intestin
  • Les aliments noirs, sombres, indigo ou bleuté sont en lien avec les reins et la vessie

Le tropisme des aliments

On parle aussi de méridiens destinataires. Le tropisme d’un aliment indique l’endroit spécifique où celui-ci agit. Par exemple, si un aliment améliore la toux, on parlera d’un tropisme vers le poumon.

Le tropisme d’un aliment est particulièrement utiliser dans la préparation des pharmacopée. En alimentation et en diététique on peu soit se renseigner sur le tropisme de l’aliment, soit essayer d’observer sur soi-même les effets des produits que l’on consomme. Cela développe une attention particulière au corps.

Pour une personne qui débute dans ce chemin de diététique selon la médecine chinoise, je vous invite à avoir connaissance de cet aspect sans lui donner une trop grande importance. Pratiquer une alimentation vivante, de proximité, de saison et variée est déjà une pratique alimentaire excellente !

Ce qu’il faut retenir :

  • La digestion est la transformation et le transfert d’énergie d’un aliment vers ton énergie et ta vitalité.
  • Plus un mode d’élevage est proche de la nature, plus il est favorable à une belle vitalité.
  • Manger des aliments vivants, frais, local et de saison augmente l’apporte d’énergie.
  • Préparer le repas le plus tard possible permet de conserver les nutriments plus longtemps.
  • Manger ni trop, ni trop peu. Laisser de la place dans l’estomac.
  • Privilégier la qualité des aliments à la quantité de nourriture.
  • Adapter la nourriture aux besoins énergétiques et aux capacités digestives de chacun.
  • Manger chaud permet de « garder » de l’énergie pour la digestion.
  • Manger avec régularité favorise une bonne digestion.
  • Manger diversifier pour favoriser toutes les saveurs.

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