« Si tu fais ce que tu as toujours fait, tu obtiens ce que tu as toujours eu. »

Tony Robbins

Nos habitudes sont des sillons. Plus nous les arpentons, plus ils deviennent profonds, et tout ce qui s’en écarte devient potentiellement source de peur ou d’inconfort. Le confort lui-même devient un sillon. Un automatisme. Puis un jour, de fil en aiguille, même la peur de l’inconfort grandit si nous ne nous y confrontons jamais. Alors, nous nous retrouvons non plus dans un sillon, mais dans un tunnel. Un tunnel d’habitudes qui conditionnent nos vies, avec des directions toutes tracées par des non-choix. Ce tunnel, tout le monde le connait, c’est l’attachement démesuré à notre zone de confort.

La zone de confort apporte un sentiment de sécurité (subjectif) et un sentiment de contrôle (souvent illusoire), mais également un vide existentiel et un sentiment de solitude.

Souvent la peur suffit à nous cantonner à notre tunnel, à nos habitudes. Effleurer la zone de peur devient très anxiogène. Pourtant, la peur est une gardienne. C’est une passeuse, elle mène, pour qui sait se maîtriser, de l’autre côté…

La zone de peur raconte nos habitudes, nos blessures et nos craintes d’être blessé à nouveau. Elle s’apprivoise et se traverse en augmentant son estime de soi, en assumant nos choix et notre impact sur le monde (regard des autres, rejets, abandons) et en transformant notre rapport à soi et aux autres.

La zone d’apprentissage nous met en mouvement. Personne ne fera l’économie de passer à l’action, d’acter des choix, d’apprendre de nouvelles choses et de définir des objectifs pour entrer dans sa zone de croissance. La partie la plus confrontante étant de tenir ses choix, d’en assumer les conséquences et de garder le cap jusqu’à destination. Entrer dans la zone d’apprentissage, c’est tenir compte de l’inertie de nos habitudes.

Imaginez un avion qui décolle. 80 % de son énergie est dépensée avant même que les roues ne quittent le sol. Le plus dur est d’atteindre son altitude de croisière. Ensuite, la dépense énergétique est bien moindre.

C’est pareil pour nous tous.

Si vous vous prêtez au jeu des exercices de ce manuel avec authenticité, vous traverserez successivement ces différentes zones. Attention, le chemin n’est pas linéaire ! Attendez-vous à des hauts et des bas !

L’évolution tient plus du cycle que de la ligne droite !