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Synchronicités, coïncidences et feedback de la vie

Voilà un moment que je me tâte sérieusement à écrire un article sur les synchronicités. Mais j’hésite. Ce sujet hautement connoté spirituel et perché pourrait bien me faire passer pour une sorcière. Oui, une sorcière sommeille en moi, et peut-être aussi en toi. Non pas que je refuse cette part de moi, mais plutôt que cette part de moi à fortement peur de passer sur le bûcher en place publique. Crainte légitime et vérifiée par l’histoire.

Mais hier alors que j’attendais une prise de contact zoom avec une cliente, je songeais à l’angle d’approche pour ce thème tout en rassurant ma part sorcière sur les dangers à s’exposer telle que je suis.

À la fin de notre rencontre numérique, ma cliente me parle de la synchronicité qui lui a fait prendre contact avec moi. Il n’en fallait pas plus pour que je choisisse de faire cet article.

Mais c’était sans compter que ce matin même j’allais recevoir “un signe” qui clôture un processus de synchronicité, c’est-à-dire une série cohérente de synchronicités qui ont eu lieu cette année. 

Et j’ai envie de te raconter ce processus pour illustrer la beauté des messages qui peuvent être transmis dans une synchronicité ! Tu es installé ? C’est parti !

Au commencement 

Avant que je te déploie mon histoire, qui pourrait se résumer par : “ Comment j’ai fait la paix avec mon image et les gênes de ma lignée grâce à une séance photo”, il faut que je commence par le commencement. 

Depuis toujours j’ai un rapport assez ambigu avec mon corps. L’ image et la notion même de féminité et de sensualité liée à la conception mainstream de la beauté me mettent mal à l’aise. Du moins lorsque ça me concerne. 

Pour des raisons de vécus j’ai associé la beauté physique à la séduction, et la séduction au danger. En clair pour mon inconscient, être belle était une mise en danger.

Lorsque j’ai été violée dans ma jeunesse, j’avais reçu une double peine. Sous la forme d’une affirmation qui m’avait été dites alors que je me confiais à une personne de référence, celle-ci m’avait dit : 

“ Qu’est-ce que tu crois ? Que tu  allais passer entre les gouttes ? C’est comme ça que ça se passe lorsqu’on est jolie ! “

Autant dire qu’après ce type de feedback, t’as pas trop envie d’être belle. En plus ça te rend implicitement responsable de l’agression. 

Bref, mon inconscient, sensible aux paroles de cette personne, à retenu la leçon. Je me suis donc créée une nouvelle croyance : Belle = Danger. Ce qui ne m’a pas empêché de trouver le constat et ces propos franchement merdiques. Je me suis également promise de ne pas ressembler à cette personne, pour cette raison et pour d’autres. 

Donc durant de longues années, sans que je ne m’en rende compte, j’ai développé des stratégies pour ne pas être belle, voir mieux, ne pas être visible.

C’est la raison que j’attribue au fait que les formes féminines de mon corps se sont développées très tardivement. Mes seins ont commencé à se développer lorsque j’ai eu 26 ans. Une anomalie médicale en somme ! C’est la raison pour laquelle j’ai toujours eu des coupes de cheveux très improbables et des looks suffisamment atypiques pour faire fuire la majorité !

Bref, ça c’était mon rapport à mon corps. Pour autant, je ne le déteste pas, mais je me suis toujours méfiée des signaux qu’il pouvait envoyer à mon insue. Mais comme chacun et chacune, je suis sensible au fait de plaire. 

D’être désirable.

D’être désirée. 

À ce stade, tu peux commencer à entrevoir la double contrainte qui émane de ces deux systèmes de croyances. 

J’ai envie de plaire et d’être désirée mais si je fais quoi que ce soit dans cette direction cela risque d’être dangereux pour moi. Et si je crée une situation de danger réel par mes actions, par le langage visuel de mon corps, alors ce qui arrivera sera de ma faute, et patati et patata. 

On est d’accord toutes ces affirmations ne sont ni vraies, ni fausses. Ce sont des croyances. Elles sont juste une illustration du dialogue intérieur qui résulte de deux croyances difficilement compatibles.

Tout ça, c’est mon point de départ.

Penser à panser

C’est à partir de ce constat sur mon fonctionnement qui s’est fait au fil du temps, des thérapies, de l’introspection que je me suis dit un jour qu’une séance photo avec un vrai photographe serait hautement challengeante mais aussi fortement thérapeutique. 

Lorsque tu crée une situation qui confronte plusieurs croyances et que les craintes attendues de ta croyance n’ont pas lieu, tu fais une mise à jour des tes croyances par l’action. Donc mon projet était simple :

  • Je fais une séance photo avec un pro pour optimiser mes chances d’avoir un vrai beau résultat sur les photos. Le but étant que je sois belle et surtout que je me trouve belle.
  • Comme je me trouve belle, mon système va se mettre en stress et va craindre un danger.
  • Et comme le viol n’a rien à voir avec la séduction et la beauté il ne se passera rien. Ni chez le photographe, ni après, ni rien du tout.
  • Mon système de croyance va passer un sale moment, et moi aussi, mais au final il va faire une mise à jour en dissociant le fait d’être belle avec le risque de viol.

Bénéfice secondaire de cette mise à jour : Je vais oser être moi, oser me mettre en valeur sans craintes ni culpabilité.

Voilà donc mon programme. Easy !

Résistance

Mais mon inconscient n’a pas dit son dernier mot. Bien que ce soit mon projet de faire cette séance photo-thérapie, je ne passe pas à l’action. Je ne cherche pas de photographe, je fais rien pour acter et rendre réel ce challenge. C’est classique. Mon système de croyance ne veut pas mourir, les bénéfices secondaires de mes croyances résistent. Rien ne se passe.

Le hasard entre en jeu

En 2020, mon conjoint à besoin de photo pour illustrer son prochain bouquin. Nous sommes en pleine période de confinement et c’est pas évident de mettre en place une séance photo dans ces conditions. Il choisit de faire venir une photographe du coin et de faire une séance en plein air avec des proches. Je participe donc à la séance photo. 

La photographe arrive, le feeling passe et devine quoi ? Elle porte le même prénom que moi. Coïncidence ? Bon, ok ça arrive. Aurélie est l’un des prénoms le plus donnés en France dans les années 80.

Quoi qu’il en soit, c’est ainsi que je m’abonne à son profil instagram.

Début d’année 2021, Aurélie propose un concours sur son fil instagram pour gagner une séance photo qu’elle nomme : “ Êtat d’âme “. C’est une proposition de shooting avec une vraie visée de travail sur l’estime de soi. Go, je participe au concours ! Mes résistances ne seront pas assez fortes pour m’empêcher de participer en un clic, l’occasion est trop belle et fait tellement écho à mon envie ! C’est quand même une sacrée coïncidence que cette femme qui habite à deux pas de chez moi propose exactement ce que je cherche ! 

Encore une !

Voilà, ce qui devait arriver, arriva. J’ai gagné le concours. J’avais jamais gagné un concours de ma vie. Me voilà devant le fait accompli, ce que je souhaitais (mais ne cherchais pas activement) s’était réalisé. Une heure de shooting avec une vraie photographe. Ça commence à être franchement une série de hasard étonnant à partir de là. Mais ce n’est que le début en réalité.

Le shooting

Nous sommes en mars 2021 lorsque je vais au studio d’Aurélie. Elle me met à l’aise, m’explique que je n’ai qu’à être naturelle, qu’elle s’occupe de tout le reste. Elle m’explique qu’elle fait des shooting pour une créatrice de lingerie de la région et me demande si je peut porter deux trois éléments de la collection de cette femme durant la séance. 

Elle n’a aucune idée à quel point elle me challenge en me proposant de porter de la lingerie. À cet instant, Aurélie n’a pas lu le premier paragraphe “au commencement”. Je lui touche deux mots sur ce que ça représente pour moi comme challenge et j’accepte. 

Pour la séance j’avais pris avec moi quelques vêtements à sa demande. La séance se déroule, portrait, mise en mouvement, mise en confiance (dans mon fort intérieur ça s’agite costaud ! les fameuses résistances !) 

Grâce à elle et très certainement parce que c’est une femme, j’ose me dénuder, un peu.

Puis la fin de séance arrive, et je suis traversée d’une intuition un peu contre-intuitive. J’ai apporté une grande robe blanche en lin.

Je lui propose de mouiller la robe et de la porter. Dans mes conceptions de ce qui est sexy et tape à l’œil, le t-shirt mouillé est en tête de liste. C’est franchement contre-intuitif, parce que d’une part, il fait froid. Et d’autre part, en termes de prise de risque pour mon système de croyance ont est bien là ! Autant dire que celui-ci estime que je vais avoir l’air d’une balise GPS pour les prédateurs sexuels !

On termine la séance là dessus. Il y avait quelque chose de très éprouvant dans cette séquence. Peut-être le tissu mouillé qui me glaçait en plein mois de mars. Peut-être le sol en béton, froid, humide et glissant. Mais surtout mes résistances et moi, incapable de me sentir fluide depuis le début mais encore plus à cet instant.

Je rentre chez moi lessivée. Réellement vidée par tout ce qui s’est passé en dedans. Mais j’ai hâte de voir les résultats. Je n’ai rien vu du rendu. Néanmoins je suis satisfaite, le premier point de mon projet de réappropriation de mon image est fait. Done.

Feedback

Après ce qui m’avait semblé un long moment d’attente, Aurélie me contacte pour me montrer les résultats de la séance photos. Alors, comment je me trouve ? 

J’aurais aimé te dire que je me suis trouvée de suite belle. Mais c’est plus subtile que ça. Oui, les photos étaient superbes. Mais il y avait un truc qui m’a instantanément déprimé. Oui, je sais que le mot est fort. 

Je lui ressemblait. 

À elle. Celle qui avait dit ces mots à l’origine même de mes maux actuels, ces croyances sur mon image.

J’avais tellement de réjouissance à recevoir ces photos. J’avais tellement la foi dans le travail d’Aurélie. Que je l’ai pas vu venir. Bam ! K.O. au deuxième round !

Malgré cela, le deuxième point de mon projet pouvait se réaliser. Les photos étaient belles. J’était belle si je faisait abstraction de la ressemblance sur certaines photos. De plus, comme prévu, il ne m’était rien arrivé de dangereux. 

Par contre, un nouveau danger émergeait. Pire encore si j’en crois mon état émotionnel de ce moment. Je ressemblais à celle à qui je ne voulais pas ressembler.

Bon. Je n’ai d’autre choix que d’accepter ce constat. Il semblerait que ce soit difficile d’aller à l’encontre de l’hérédité. 

Après compostage progressif de ces informations et de ces émotions, il me paraît impératif de faire bouger cette nouvelle limite. Oui, à une époque je me suis promise de ne pas lui ressembler. Mais avant tout, il était question de ne pas ressembler à son fonctionnement. À son mode de communication. 

Des outils adaptés

Mais l’inconscient est littéral. Pour lui ressemblance est valable pour le physique également.

Et quand une croyance croit quelque chose, tu peux toujours essayer de la raisonner avec ton mental et la logique, mais c’est très vite limité. L’inconscient à un langage symbolique et émotionnel. Si il y en a bien un qui se fout royalement de notre logique mentale et mécaniste, c’est bien lui !

À ce stade, il faut des outils adaptés. Ceux qui conviennent pour faire bouger l’inconscient et les systèmes de croyances, comme les thérapies brèves, l’hypnose et autres. C’est donc ce que j’ai fait avec l’aide de personnes compétentes. Parce que j’ai un côté qui lâche pas le morceau. 

Je fais différentes choses, mais je ne sais pas vraiment si ça a marché.

Encore une coïncidence

Juin 2021, je reçois un mail de la photographe. Elle me fait part (et à d’autres) qu’elle participe à un prestigieux concours professionnel. Le concours des “Portraitistes de France”. Elle m’informe par ce mail que parmi son book de 12 photos, se trouve une photo de moi. 

Et là devine ce qui se passe en moi ? 

Dans ma tête ça donne un truc du genre : “ Non, sans déc, elle pouvait pas choisir quelqu’un d’autre ? Non, non, pas la photo de la robe mouillée où j’ai la même tête qu’elle ! Pitié pas celle-là ! “ 

Alors, un peu tremblante, je clique sur le lien du mail pour découvrir la photo.

Ben oui. Celle-là même. Cette fameuse photo qui avait le pouvoir de me faire flipper ma race. Cette photo avait été choisie par la photographe, parmi une multitude d’autres où je n’étais pas dessus. Mais pourquoi me suis-je dit.

Dans ma tête c’est aller très vite. J’ai pensé au jury du concours qui ne pouvait pas voir la ressemblance, j’ai pensé à Aurélie et aux critères professionnels qui lui ont fait choisir cette photo plutôt qu’une autre. Et à une multitude d’autres choses.  

Et quelque chose en moi à lâcher-prise. Profondément. J’ai eu comme un instant de tétanie, puis une révélation. Un sentiment de gratitude profond à émergé. 

Oui, je ressemble physiquement à ma mère. Et c’est ok. Je ne suis pas elle. Je suis moi. Ce que l’on peut voir de moi n’est pas moi. Et pour autant, je porte en moi l’expression même de l’histoire de ma lignée. Comme ma mère qui ressemble à la sienne. Et comme ma grand-mère ressemble à sa propre mère, et ainsi de suite depuis l’aube de la nuit des temps. Cela n’a rien de personnel au fond. 

Je crois que j’ai versé une larme silencieuse et j’ai fermé le mail.

La boucle est bouclée

Ce matin sur instagram, j’ai appris qu’Aurélie à été nominée au prestigieux concours des Portraitistes de France. J’ai été heureuse pour elle. J’ai été lire sur son blog l’histoire de son processus personnel et professionnel qu’elle a vécu en participant à ce concours. 

Et ma photo était là.

Et je me suis trouvée belle. 

Si tu veux lire plus sur les croyances tu peux voir mon article sur 3volution.fr

Si tu souhaites découvrir le travail d’Aurélie Lamour

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