En théorie l’estime de soi, tout le monde sais ce que sais.
Selon William James (1890), l’estime de soi est le résultat d’une comparaison entre les caractéristiques perçues du soi actuel et une valeur de référence interne : le soi idéal. C’est le rapport d’éloignement entre les résultats de perception qui donne l’estime de soi.
Une estimation
L’estime de soi est donc une estimation subjective de la valeur que l’on porte à qui l’on est à un instant précis.

La distance donne la mesure
Plus la distance entre « qui je pense être » et « qui je pense que je devrais être » est proche, plus l’estime est bonne.

Plus la distance entre ces deux représentations est grande, plus l’estime de soi est basse.

Une estime de soi correcte, satisfaisante découle donc d’un différentiel moindre.
Tu peux donc agir sur ces deux points.
Elle requiert donc un point de départ clair, à savoir une vision objective de « qui je pense être ».
Une vision tronqué de « qui je suis » entraine un handicap pour l’estime de soi, comme par exemple :
- Une vision de soi qui tient compte uniquement de ce que l’on nomme défauts ;
- Une vision de soi basée sur la diminution de soi, la dévalorisation ;
- Une vision de soi qui tient compte principalement de ce que les autres pensent de nous-même.
Douter de soi est un signe de santé mentale
Cette capacité prévue pour l’adaptation, est la garantie d’une capacité de croissance et d’évolution. Lorsqu’elle est bien dosée.
être capable de se remettre en question, de questionner notre positionnement ou nos paroles est essentiel pour le changement. Mais lors qu’il devient omniprésent, le doute de soi pourri notre perception de soi et entrave notre image de soi, notre amour de soi et notre confiance en soi.
Voici ce qui le caractérise le doute de soi lorsqu’il est trop présent :
- Sensation d’infériorité au contact d’autrui ;
- Manque de confiance en soi (on croit qu’on peut pas le faire ou y arriver) ;
- Susceptibilité à fleur de peau ou crainte excessive de la critique ;
- Le regard sur soi est tronqué et incomplet. Ou du moins, non-objectif et l’image de soi est subjective et à la baisse.

Stratégie de compensation
Le doute de soi excessif provoque un besoin de réhabiliter l’image que l’individu a de soi-même. Par tentative de guérison, l’individu a recours à des fonctionnement de compensation pour essayer de réparer « qui il pense être ».
- Cherche à attirer l’attention sur lui ;
- Recherche des appuis, des validations, de la légitimité ;
- Peut choisir de cultiver son apparence ;
- Recherche des compensations dans l’avoir, le pouvoir, le paraître ou le savoir.
Un idéal trop haut
Si le point de départ peut être la cause d’une trop grande distance entre les deux images de soi, « qui je pense être » et « qui je pense que je dois être », forcément, la deuxième perception peut aussi être la cause d’un trop grand éloignement.
Une vision trop idéalisée de « qui je pense que je dois être »
entraîne un handicap également :
- Une vision parfaite d’un idéale absolu ;
- Une vision figée qui ne tient pas compte de nos changements ;
- Une vision avec du déni sur certaines parts de qui je suis.

Pour aller plus loin…
La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que « qui tu penses être » et qui tu penses que tu dois être » sont deux idées que tu as sur toi-même.
Et idée, ça se change. Comme une échelle de valeur.
Une perception plus objective, ça se travaille.
Si tu aimes bosser en autonomie, je te recommande mon cahier pour en apprendre plus sur toi !